Episode Corinne Cosseron – Rire et amour de la nature
Mon nom est Linda Leclerc et je suis fondatrice de l’école du Yoga du rire et du HAHA Sisterhood. Bienvenue dans l’élément joie, les balades au qui font du bien et qui inspirent. l’épisode d’aujourd’hui vous est présenté par « morale boost » un accompagnement gratuit sur trois jours pour vous remonter le moral.
Vous le savez peut-être, mais j’ai publié un livre que j’ai co-écrit avec ma collègue et amie, la Française Corinne Cosseron. Corinne et moi, nous nous connaissons depuis fort longtemps et bien que vivant sur deux continents différents, nous avons mis au monde un formidable outil pour tous ceux et celles qui veulent en savoir plus sur le yoga du rire, se donner des idées pour leur séance ou pour se doter d’un ouvrage qui donne des astuces concrètes pour rire plus. Fondatrice de l’École internationale du rire, elle a créé la rigologie, qui est un ensemble de pratiques psycho-corporelles, destinées à stimuler la joie de vivre et l’optimisme. Voici l’élément joie de Corinne.
Linda: Alors Bonjour ma belle Corinne! Corinne Cosseron. Je suis avec ma copine. Aujourd’hui, on est chacune sur notre continent respectif. Corinne, elle est à Frontignan en Françe, et moi je suis au Québec. Corinne, elle est un peu inquiète parce qu’elle ne sait pas trop ce qui va se passer, donc ne t’en fais pas.
Corinne: Le seul risque que je prenne avec toi, c’est de rigoler un bon coup.
L: Exactement exactement. Écoute Corinne. L’élément joie… D’abord, je te remercie d’avoir accepté d’être mon invitée. Aujourd’hui, l’élément joie, je te pose deux questions. On dirait que j’ai de la difficulté là. Moi, je suis enrhumée un peu aujourd’hui.
Et puis elle elle, elle a eu beaucoup d’activités, d’événements, donc on est toutes les deux… On pourrait dire qu’on n’est pas à notre meilleur aujourd’hui, mais c’est pas grave, on est certainement magnifique quand même.
C: Là, tous les auditeurs, ils sont tous partis là.
L: Non parce qu’ils doivent se dire comment ils vont être, si elles sont meilleures. Corinne, toi quand… Parce que je sais que ça t’arrive quand, quand tu vis des moments où… on parlait tout à l’heure de notre horaire respectifs pour les deux, trois prochains mois et je voyais comment c’est chargé sur le tien aussi, quand tu es très stressée, qu’est ce que tu fais toi pour relaxer, pour te ramener dans un espace un peu plus.. un peu plus relax, détendu.
C: Alors j’ai la chance de vivre au bord de la mer, donc je me débrouille pour aller faire une échappée à la plage. Et là, je médite le temps qu’il faut face aux vagues. Ça, c’est vraiment quelque chose qui me ressource. Et si je n’ai pas la chance d’être dans ma région, je me débrouille pour trouver un coin de nature et parfois.. là je rentre de Paris.. euh.. Ça consistait quand même à me tortiller par la fenêtre pour essayer de voir un petit bout du ciel qui était chargé… et repérer un ou deux nuages un peu sympa… Et vraiment, mon truc, c’est de me.. de me reconnecter à la nature. C’est ce qui m’apaise le plus. Ou éventuellement, si dans le hall de l’hôtel, il y a un aquarium avec quelques poissons, ça fera l’affaire, quoi. De La nature de la nature, de la nature..
L: Oh oui, puis écoute moi, je trouve ça chouette parce que je me souviens il y a plusieurs années, tu m’avais envoyé une vidéo de ton bord de mer avec les vagues. Et puis on entendait juste le ressac. C’était tellement apaisant. Moi, j’avais adoré ça, je t’enviais, d’ailleurs, je t’envie encore pour ça.
C: Mais tu sais que la mer, la mer n’est pas du tout ressourçante tous les jours, en fait. Les jours de grand vent, de grandes vagues et cetera, tu peux arriver relativement calme et tu repars complètement énervé, électrifié parce que les vagues sont sauvages, donc il y a des temps. Pour la méditation aussi, j’adore enseigner la méditation en proposant aux élèves de regarder les nuages passer. Il faut un en fait un ciel très particulier. Il faut le ciel bleu avec des nuages blancs qui se déplace et je leur dis: « ne bougez pas la tête, laissez-les entrer et sortir comme des pensées qui passeraient ». Et si je n’ai pas exactement cette météo là mon cours est fichu.
L: Voilà. Et aujourd’hui, au Québec, on a un ciel qui est sans nuage. C’est bleu azur, impeccable. Donc on ne peut pas faire cette méditation là. Il faudrait penser à autre chose. Puis t’avais mis aussi… Une autre vidéo que j’ai vue récemment, c’était, je crois que tu étais dans une allée avec des arbres, tu était assise dans un parc. Tu disais on va faire… on va prendre des respirations avec les arbres. dans la nature. Donc toi, quand tu es stressée, tu te connectes.. peu importe où tu es, tu vas chercher un élément de nature pour te brancher et..
C: Les arbres, les arbres sont beaucoup moins agités que nous, sauf les jours de tempête.
L: Oui, bien vrai, c’est bien vrai.. Et quand on a des journées où tu te sens un peu triste où il arriverait quelque chose peut-être qui te rendrait un peu morose ou nostalgique ou mélancolique.
Qu’est ce que tu fais dans ces moments-là pour te remonter le moral un peu?
C: Je ne commence pas par me remonter le moral. Je commence pas accueillir cette tristesse, à écouter ce qu’elle a à me dire et a l’accepter. Et j’ai remarqué que quand je lui laisse toute sa place, quand je n’ai pas trop peur d’elle, parce que c’est en fait.. quand j’ai peur de mes émotions, qu’elles vont être longues et embêtantes.
Mais quand je laisse toute sa place, et bien elle me traverse, elle est là, c’est pas forcément agréable, mais elle finit par s’en aller et ensuite je peux me reconnecter à quelque chose de plus doux. et ça sera authentique. À ce moment là, je pourrais me remonter le moral après, mais je commence toujours par accueillir cette tristesse intégralement.
Est ce qu’elle a à dire qui est là. Ça peut être long, la tristesse parfois, il faut être patient. Et puis après, après mon truc là, ça va être de me reconnecter à la chaleur humaine de quelqu’un que j’aime. Me changer les idées, mais dans le sens en me reconnectant de coeur à coeur avec quelqu’un soit qui va me faire rire, soit qui peut entendre ma tristesse aussi, si j’ai besoin de repos. Voilà tout dépend de ce que c’est mais en tout cas, je commence toujours par accueillir mon émotion désagréable, quelle qu’elle soit.
L: J’aime beaucoup aussi que tu utilises le mot désagréable parce que.. on voit parfois, on entend c’est les émotions négatives. Moi je trouve que c’est pas négatif une émotion, c’est.. une émotion, c’est agréable ou ça l’est moins.
Effectivement quand on a de la tristesse, c’est parce qu’il y a quelque chose. Il y a quelque chose qui attire notre attention sur un événement, une activité, peu importe là, qui est peut-être, moins agréable, on doit s’en occuper.
C: Bah c’est mon métier, c’est à dire que je suis rigologue. Un rigologue nous apprend à nous libérer de toutes nos émotions, quelles qu’elles soient. Elles sont toutes d’égale importance. C’est pas mieux d’être joyeux que d’être triste. Ce qui est important, c’est d’être authentique par rapport à l’émotion qu’on a. Et le prix du rire, puisque toi et moi nous aimons beaucoup le rire évidemment. Le prix du rire juste, du rire sincère, ça va être quelque chose auquel on va pouvoir se connecter à condition d’avoir vraiment laisser la place à toutes les autres émotions. Si, si, quand je suis triste, je colle un rire artificiel dessus, c’est monstrueux, c’est d’une grande violence, ça règle rien et le rire va sonner faux de toutes façons. Donc il n’y a pas, on ne peut pas faire l’économie de nos émotions désagréables et c’est pour ça que positif et négatif, ça veut rien dire en rigologie. Elles sont toutes d’égale importance. Elle nous permettent de vivre et d’avancer. Elles nous mettent en mouvement et c’est pas mieux telle émotion que telle autre. La seule émotion bonne, c’est celle qui correspond à ce qui est réellement là à ce moment là.
L: Ouais, c’est ça, c’est dans le fond. Je. Il y a plusieurs années, j’avais donné un atelier.
En fait, c’est un webinaire sur le rire et les émotions. Puis justement, c’est quelque chose que j’avais souligner. Il faut pas se priver de vivre une émotion parce qu’elle est désagréable, il faut la laisser… En tout cas, on a avantage, il le faut la, mais on a avantage à la laisser nous dire ce qu’elle a à nous dire. Et puis après on continue.
C: Surtout qu’une émotion, c’est un peu comme un enfant qui fait un caprice. Elle va faire du boucan jusqu’à ce qu’on s’en occupe de toute façon. Et finalement, la peur qu’on a d’elle est bien pire que ce que le fait de la vivre et de la ressentir. Moi, par exemple, très longtemps, j’ai eu très peur de mes colères parce que je suis quelqu’un de très énergique, très volcanique, et j’avais l’impression que si je laissais aller mes colères, j’allais tuer des gens, passer à l’acte. Mais finalement, quand j’accueille cette colère aussi et que j’essaie de remettre en perspective en disant: « Bon, là, est ce que je je trouve qu’effectivement ça empiète sur mon territoire et j’ai raison d’être en colère ou pas. » Et bien finalement, c’est beaucoup moins violent quand je l’écoute que toute l’idée que je me fais d’elle en la repoussant. Donc finalement, on a toujours intérêt à laisser vivre nos émotions désagréables.
L: Tellement complètement, tellement, tellement, tellement, tellement.
C: Et puis après… tellement bien de rire pour de bon!
L: Exactement!
C: On l’a bien mérité après!
L: Et moi j’avais un professeur, moi à l’université, elle me disait « ce à quoi on résiste, persiste » et puis euh.. Elle avait quelques phrases comme ça la qu’elle nous.. Elle laisser tomber ces perles ici et là dans ces cours. Et puis celle-là moi, ce à quoi on résiste persiste. Je l’ai tellement, tellement, tellement retenue, parce que c’est tellement vrai.
C: Alors j’en ai une qui va te plaire. « Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime ». et justement, une émotion est faite pour être exprimée, c’est à dire pour sortir de nous et non pas pour rester à l’intérieur. Et si on l’empêche de vivre sa vie, elle va s’imprimer à l’intérieur en deréglant soit physiquement, sous forme de tumeurs ou de choses de ce genre, soit psychologiquement avec des burnout ou des choses de ce genre, soit même spirituellement, on peut en perdre la foi d’être complètement étouffé parce qu’on ne s’autorise pas à vivre.. Tout ce qui ne s’exprime pas, s’imprime.
L: Qu’on est sage. Et toi, ma Corinne, ton élément joie, qu’est ce que ce serait? La chose ou le truc qui te met en joie? En état de joie, qu’est ce que ce serait? J’ai une petite idée, je te laisse le dire.
C: Ah tu as une petite idée, j’aimerais bien l’entendre! Je ne sais pas si c’est à ça que tu penses! Alors réellement, moi, ce qui me met le plus en joie, c’est de rire avec quelqu’un que j’aime. De préférence de le faire rire seulement, ça me met encore un peu plus en joie. Mais c’est ça! Je veux dire je suis prête à faire absolument n’importe quoi pour voir rire les gens que j’aime. C’est pour ça que je dis beaucoup plus de trucs ridicules que les autres gens. Je suis un personnage comme ça, complètement à côté de la plaque, très souvent, je suis prête à n’importe quoi pour faire rire les gens que j’aime. Ça, c’est ma joie profonde. C’est à ça que tu pensais. Linda? tu pensais que j’allais dire ça?
L: Écoute ça… j’avais en tête. Il y a la complicité que tu as avec Fred, puis les moments de rire que vous partagez… Il y avait de ça.. Fred est ton fils, donc il y avait.. Mais je pensais beaucoup à Fred dans ton élément joie.. Quand on rit ensemble toutes les deux. Je..
Lui mais toi aussi, mes amis, j’adore rire avec les gens que j’aime. C’est vraiment.. Je crois que c’est le la plus courte connexion d’un coeur à l’autre, c’est le rire. C’est un accélérateur de relations. Quand on rit ensemble, ça va tellement.. Mais même avec des inconnus, si je vais au guichet treize de la Sécu pour remplir des papiers auxquels je comprends rien, si le.. le type a l’oeil qui frise et qu’il sourit un peu, qu’il est un peu d’humour, je sais qu’on va y arriver, ça sera peut-être un peu long, mais on y arrivera. Si je tombe face à quelqu’un qui est une armoire normande, complètement fermée, sans aucun sourire, sans aucun pétillement, là, je pense que ça va être très très long, voir que je n’y arriverai jamais. C’est rassurant aussi le rire. Donc oui, mon élément joie, c’est ça, c’est voir l’oeil frisé de mon amoureux, t’avais raison, mais aussi de mes copines, de mes aimés, de tout le monde même.
L: C’est très bien, tu vois, je n’étais pas très très loin. Je savais que le rire avait certainement une belle place là-dedans, mais je soupçonnais que ça avait une place prépondérante. Donc toi, quand tu es stressée, tu te reconnectes avec la nature, tu cherche à aller t’immerger dans la nature. Quand tu es un peu triste, tu laisses l’émotion se déposer, tu la laisses vivre sans chercher à la camoufler ou à la maquiller, ou peu importe. Et ton élément joie, c’est de rire et faire rire les personnes que tu aimes!
C: Oui, rire ensemble!
L: Voilà, un grand merci, Corinne d’avoir partagé ces moments avec nous et.. de ton outre-atlantique.
C: Merci Linda! Et riez bien, les uns et les autres!
Je vous remercie d’avoir écouté cet épisode qui, je l’espère, vous aura peut être inspiré. Pour en savoir plus sur les programmes et activités de l’école de yoga du rire, consulter www.yogadurire.com Et pour la communauté de femmes qui rient intentionnellement, c’est sur le www.hahasisterhood.com Bonne fin de journée!
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