Episode Linda Leclerc – Réflexions post-covid été 2022

Mon nom est Linda Leclerc et je suis fondatrice de l’école du Yoga du rire et du HAHA Sisterhood. Bienvenue dans l’élément joie, les balades au qui font du bien et qui inspirent. Aujourd’hui cet épisode, il est un peu différent. J’ai choisi de m’adresser à vous directement pour partager quelques réflexions qui me sont venues à l’esprit suite à deux événements.

Le premier, c’est qu’il y a quelques semaines, j’ai été moi-même atteinte de la covid et oui. j’ai eu le vilain virus dans mon corps. Vous l’entendez peut être déjà un peu à ma voix, parce que bon, je suis un peu enrouée, un peu congestionnée. Mon énergie est toujours pas revenue ce qu’elle était avant, mais les choses se passent quand même assez bien et je récupère à la vitesse où mon corps récupère.

Je prends soin de moi, je me repose et c’est ce qui est important. Mais j’ai découvert des choses pendant que j’ai été mise au tapis par ce vilain virus. La première des choses, c’est que j’avais très peu d’énergie pour faire mes choses habituelles et donc je me traînais, si je peux dire. Je me traînais entre mon lit et mon fauteuil où je faisais des siestes, où j’essayais de lire, où j’essayais de rester un peu réveillée.

Et à plusieurs reprises, j’ai eu l’occasion, je vous dirais plutôt j’ai pris le temps parce que c’était une des seules choses que j’ai été capable de faire. Donc je prenais le temps d’aller regarder des vidéos sur You Tube, des trucs que je n’avais pas nécessairement eu le temps d’explorer depuis un bon moment.

Donc il y avait plusieurs choses que j’avais mises de côté. Et là, je me suis dit si c’est la seule chose que je suis capable de faire, je vais le faire. Et donc je suis allée regarder des vidéos. Et ce faisant, je me suis aperçue tout à coup, j’étais en train de m’envoyer plusieurs courriels avec des chansons qui m’avait fait sourire, qui me donnaient l’envie de danser, qui me donnent la pêche, qui me faisaient du bien et je me suis dit « Voilà, c’est mon occasion d’augmenter la collection de chansons pour le courriel du samedi MusiKa. » Parce que tous les samedis matins, les abonnés de l’infolettre de l’École de yoga du rire reçoivent un petit courriel avec une chanson qui fait parfois chanter, qui fait sourire, qui fait du bien.

Des fois, c’est des chansons qui nous bercent simplement, mais c’est toujours quelque chose que j’ai découvert ou que quelqu’un dans l’équipe a découvert et donc là, pendant que j’étais juste KO pour pour la récupération, ma convalescence de Covid, Eh bien j’en ai probablement ajouté une bonne vingtaine et là, je me suis dit Wow, c’est vraiment chouette parce que je n’ai jamais le temps d’aller en mettre autant.

Et là, j’ai augmenté la collection pour plusieurs semaines, donc je me suis dit. Eh bien, à toute situation, il y a toujours moyen de découvrir un bon côté pour ce qui nous arrive. et le bon côté,  ça a été bien que j’ai été forcée de faire très peu de choses. J’ai été forcée de regarder des trucs. En fait, pas forcée mais j’ai choisi parce que j’ai été forcée par la force des choses, de presque rien faire d’intellectuel parce que mon cerveau ne voulait pas. C’est fascinant de découvrir que je suis très contente, juste le fait de découvrir que j’avais augmenté, que j’avais ajouté à la collection de chansons Bonne humeur pour samedi Musika, ça m’a fait du bien. Je me suis sentie comme voilà, je viens de basculer du côté guérison, bonne humeur plutôt que d’être sur le côté, je suis vraiment pas bien. Mon corps est vraiment pas bien. Il se passe des choses pas normales et je ne sais pas combien de temps ça va durer. C’est pas confortable. Je dors pas bien, je tousse, je suis congestionnée. C’est nul, bon.

Vous voyez où je m’en vais avec ça. Quelques jours après, j’ai eu à écouter un épisode. Moi, j’écoute plusieurs balados. Bon, j’en écoute en anglais, en français, des choses qui ont rapport à l’entreprise, des choses qui ont rapport à l’état d’esprit, à la psychologie. Je m’intéresse à toutes sortes de choses. Je trouve ça fascinant. J’ai toujours aimé ça et là depuis quelques années, parce que le podcast de l’Élément Joie, je l’ai commencé au début 2016, alors que les gens ne connaissaient pas ça les podcasts à l’époque. Mais aujourd’hui, tout le monde a son podcast et c’est parfait parce qu’il y en a une grande variété.

Et donc j’ai écouté un épisode du Happiness Lab et une psychologue qui enseigne la psychologie positive parlait avec une spécialiste, médecin qui travaille en psychologie aussi, qui intervient avec des personnes qui ont le cancer et ce que la personne lui posait comme question. En fait, le médecin disait: « Est ce que tu as remarqué qu’il y a des choses, des comportements qui ont changé depuis la pandémie, depuis mars 2020? »

Et moi, mon observation, ça avait été que récemment, j’ai de plus en plus de difficulté à me retrouver dans des grands groupes, dans des foules. J’ai de la difficulté et ce n’est pas nécessairement parce que je ne suis pas bien.

C’est que j’ai de la difficulté à rester longtemps. Avant moi, j’habitais le centre-ville de Montréal. J’allais au festival de jazz, je prenais des bains de foule. J’ai toujours eu des emplois où j’étais beaucoup, beaucoup avec les gens. Et là, ce que je m’aperçois, c’est que depuis 2020, on est comme entrés dans notre bulle et donc on voit très peu de gens.

On voit nos conjoints, les membres de notre famille, des proches. Les rassemblements ont été interdits pendant si longtemps que maintenant, on est heureux de se retrouver. Mais on dirait que je deviens plus fatiguée. J’ai comme une lassitude après quelques heures passées en groupe, passées en foule.

Ce que la psychologue disait, c’est que notre cerveau s’est habitué à ne pas avoir de contacts, à ne pas avoir autant de monde autour de nous. Et là, c’est comme si on va devoir se réhabituer et ça ne vient pas tout seul. On va devoir se réhabituer à voir des gens, à être entourés de gens. avoir des contacts sociaux nombreux.

C’est bizarre parce que moi, je me suis toujours vue comme je disais au Québec, on dit une bibitte sociale, une bibitte, c’est une bestiole, donc c’est un animal, un insecte. Donc moi je me suis toujours vue comme une personne qui était très sociale. Et de constater que je me sens plus fatiguée, que je me sens moins d’énergie, on dirait que ça me demande maintenant plus d’énergie. C’est venu chercher quelque chose et là, ça m’en demande plus. Donc j’ai besoin de rentrer dans ma grotte pour récupérer un peu de mon énergie.

Ça m’a rassuré de l’entendre de la part de spécialistes parce que je ne sais pas si vous vous avez remarqué la même chose chez vous, mais on dirait que après avoir été dans notre bulle, il y a des choses qui, même certains contacts sociaux, on en a juste moins envie. Ça nous tente moins. J’entendais ma mère qui disait « Moi, j’ai toujours aimé aller au théâtre, au cinéma. Je rencontre des amies et puis là, on dirait que ça me tente moins. »

Et ça me faisait sourire parce que je me suis aperçue que ce n’est pas que moi! C’est généralisé. C’est chez tout le monde. Il y a des choses où on va revoir notre perception. On va revoir aussi notre calendrier social.

Peut être qu’il y en a qui sont replongés dans les contacts avec délice, avec grand plaisir. De mon côté, je sais que ça me demande plus d’énergie et je viens juste de le réaliser.

Je suis curieuse, je ne sais pas si vous de votre côté, vous avez constaté des changements de la sorte, mais je crois sérieusement que deux ans et demi de pandémie, ça va laisser des traces. Je le vois aussi quand je fais de la route, parce que j’ai constaté qu’il y a beaucoup de gens qui conduisent d’une manière très agressive.

A la limite, c’est presque comme si on se sent tout seul. « La route m’appartient ». Et ça, je le voyais un peu avant. Mais aujourd’hui, je le vois encore plus. Il y a comme une éthique sociale de partage de la route qui est pas tout à fait revenue, alors qu’avant c’était un peu plus là.

J’espère très fort que ça va revenir parce que c’est important. Le vivre ensemble, c’est important parce que c’est une des choses que je crois que quand on réalise que ce qui affecte une partie du tout affecte le tout. A ce moment là, on ne peut pas continuer à penser que « Moi je fais ma petite chose, les autres arrangez vous. Moi je fais mon truc de mon côté, toi, fais le tien, Mêle toi de tes affaires, je me mêle des miennes. Moi j’ai décidé de mettre la musique très fort. J’ai droit, je suis chez nous, c’est mes trucs »

Oui, mais si le voisin travaille de nuit et lui, le jour il a besoin de récupérer, dormir s’il ne peut pas dormir, lui aussi a droit de récupérer son temps, son espace, son énergie. Lui aussi a le droit de dire « Moi j’ai le droit ».

Le social et le communautaire et le collectif, ça va probablement prendre un petit moment avant que ça revienne.

Mais je crois que si on en prend conscience, chacun pour nous, si on en prend conscience, si on prend conscience aussi que les choses nous agacent peut être un peu plus qu’avant, parce qu’on était habitué de n’être que nous dans notre petite bulle. Donc il n’y a pas de contrariété. Il n’y a pas de compromis, pas de concessions à faire, autant je crois qu’on a avantage à continuer si on n’a pas arrêté et surtout à recommencer à se permettre de rire ensemble chacun de notre côté, un peu plus à tous les jours.

C’était ma réflexion du jour. Parlez-moi.  Dites-moi comment c’est de votre côté? Qu’est ce qui se passe? Avez-vous constaté des choses aussi? Est ce que vous vous sentez plus sociable qu’avant? Est ce que vous vous sentez aussi un peu plus privé qu’avant? Ça m’intéresse vraiment beaucoup. Je vous souhaite une belle fin de journée.

Je vous remercie d’avoir écouté cet épisode qui, je l’espère, vous aura peut être inspiré. Pour en savoir plus sur les programmes et activités de l’école de yoga du rire, consulter www.yogadurire.com Et pour la communauté de femmes qui rient intentionnellement, c’est sur le www.hahasisterhood.com Bonne fin de journée!

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