Je vous l’avoue, j’aime faire des bulles. C’est ludique, c’est léger et ça me fait du bien.

J’ai toujours un « truc » à faire des bulles à portée de la main. Juste au cas où j’en aurais un urgent besoin. Faire des bulles pour moi, c’est beaucoup plus que m’amuser. Les bulles me permettent de respirer profondément et d’expirer en relâchant mes soucis, contrariétés, préoccupations. Quand je fais des bulles, j’observe leurs couleurs, leur trajectoire. Je regarde leur vie éphémère qui s’envole vers le ciel ou qui plonge vers le sol, qui se fracasse sur le mur ou qui se dépose légèrement quelque part. Faire des bulles en plein hiver alors que le thermomètre est bien en-dessous du point de congélation me fait toujours sourire car les minuscules bulles qui se forment parfois gèlent immédiatement et restent figées plus longtemps. C’est magique à regarder!

Pendant que je fais des bulles, je cesse de penser à ce qui me dérange, me préoccupe. Je suis toute à cette activité et j’inspire profondément puis expire tout doucement pour permettre encore plus de bulles de ma respiration. Expirer trop vite fait éclater la fine pellicule de savon et me prive de mon plaisir! haha!  En expirant tout doucement, au contraire, les bulles sortent et dansent en  beaucoup plus grand nombre! Mon objectif?  En faire le plus possible d’un seul souffle!

Ce matin, je suis sortie devant la maison pour faire des bulles. Je me sentais un peu mélancolique. Ça arrive et ça fait partie de la vie. Inutile de se refuser de vivre ces instants.

Alors, parce qu’il n’y avait vraiment rien de « grave » et que j’en ai senti le besoin, j’ai sorti ma baguette magique et j’ai commencé à souffler dedans. Il n’y avait presque pas de vent – le temps est un peu lourd, presque suspendu aujourd’hui – et les bulles montaient tranquillement pour revenir vers moi avec nonchalance. J’observais et je respirais. Elles montaient, puis descendaient pour se poser sur l’asphalte, le gazon, les pierres. Et c’est à ce moment que j’ai eu une « révélation ».

Une bulle de plus grande taille que les autres s’était posée sur la pierre près de moi et, alors que les autres avaient éclaté en faisant un petit « plick », elle restait là. Une demi-bulle sur la pierre. Je croyais au début que les couleurs irisées que je voyais bouger sur son corps étaient le reflet du ciel et des arbres mais, en m’approchant, j’ai vu que non. C’était « une autre vie » que celle que je croyais percevoir. C’était magnifique.

J’avais lancé quelques soucis dans mes bulles en expirant et celle-là, refusait d’éclater. Mon souci « restait »…

Alors que j’étais accroupie pour la regarder, c’est comme si j’avais eu un signe!

Si nos problèmes, préoccupations et soucis restent longtemps parfois, c’est peut-être par notre choix. Je laissais vivre celle-là plus longtemps alors que pour d’autres, j’avais opté de jouer à les faire éclater avant qu’elles retombent au sol. Cette bulle-là, je la regardais, je l’admirais. Elle me fascinait! Est-ce que je fais la même chose avec mes problèmes?  Je les regarde, les retourne dans tous les sens, m’en occupe… et m’étonne qu’ils ne partent pas?  Hum…

Je ne sais pas si c’était un éclair de génie ou juste une réflexion estivale et contemplative mais sur le coup, ça avait beaucoup de sens!

Ma suggestion pour vous: faites quelque chose qui vous semblera futile – j’ai bien dit qui vous SEMBLERA futile. Et laissez votre imagination, votre intuition et vos inspirations venir à vous.

Faire des bulles, ça me permet de respirer et de relâcher. Et aujourd’hui, ça m’a aussi permis de comprendre quelque chose d’important!

Allez. J’y retourne!

HAHAmaste!

Rire, joie et santé

Linda

p.s. Les bulles que vous voyez dans la vidéo sont provoquées par ma respiration seulement. Vous voyez ce que je veux dire quand je dis que je veux en faire le plus possible d’une seule expiration?  Oui!