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Laisser vivre nos émotions!

Laisser vivre nos émotions… il n’y a rien de plus SAIN!

À un certain moment dans ma vie, j’ai cru – bien à tord vous avez raison – que je ne devrais jamais être en colère. Que c’est très mal d’être en colère.

Et bien non! C’est loin d’être mal. C’est même bien. Ce qui ne l’est pas, c’est la manière dont on l’exprime parfois. Quand elle abouti en gestes violents. Les personnes expriment alors bien mal leur émotion colère.

J’ai trouvé une série illustrée sur le web il y a quelques jours et ces petits dessins innocents m’ont beaucoup parlé. Je me suis sentie émue en déroulant l’écran. C’est vrai! On ne réprime pas une envie de boire. Alors pourquoi réprimerait-on un ressenti?

Lorsque nous avons écrit notre livre Le Yoga du Rire, Corinne Cosseron et moi, nous avons absolument tenu à ajouter une partie qui traitait des émotions. Rire c’est bien (c’est même très très bien!) mais ça n’est pas parce que nous rions que nous devons ignorer nos émotions! Elles nous parlent, nous indiquent que quelque chose ne va pas. Et nous devons les laisser parler.

Lorsque je donne des conférences à certains groupes de personnes qui exercent une profession où l’on doit rester neutre – je pense ici aux policiers par exemple – je leur signale qu’il est très important de se réserver un espace où nos émotions peuvent continuer à nous dire des choses. Ces personnes ne peuvent pas vraiment se laisser envahir par elles à cause du rôle de neutralité qu’elles jouent dans la société, mais c’est important de ne pas continuellement les ignorer. Elles ne disparaîtront pas mais seront refoulées… et ce qui pousse pour sortir, fini par sortir de manière pas toujours acceptable, ni saine.

Les gens croient parfois que je ris tout le temps. Parce que c’est ce que j’enseigne, je devrais rire tout le temps?  Pffffff… faites-moi rire!  Je ressens mon lot d’émotions comme tout être humain équilibré et normalement constitué. Je vis de la colère, de la tristesse, de la joie. Toute la panoplie! Je ne suis pas toujours attentive à ce qu’elles me disent mes émotions. J’apprends moi aussi!

Mais quand je sens monter la colère, je prends le temps de me demander ce qui se passe et pourquoi je ressens cette émotion. Si je suis en voiture et que je suis stressée par la circulation ou par les conditions routières, j’accueille cette colère et la remercie… Quand je me sens triste, j’écoute ce que cette petite voix me dit… et je prends le temps de « me bercer », de me réconforter, de me dire des mots d’amour.

Je ne cherche pas à me remonter le moral à tout prix! Non. Si c’est ce qui remonte, alors j’écoute. Et, en n’ignorant pas ce qui se passe en moi, je fais en quelque sorte la paix avec la vie… et ensuite je peux passer à autre chose avec plus de sérénité.

Y’a rien a faire! Nous sommes tous humains. Des créatures qui vivent des expériences humaines. Pas toujours agréables. Pas toujours justes.  Simplement humaines!

Elles vous parlent aussi ces illustrations?  Dites-moi ce que vous en pensez.

Rire, joie et santé

Linda

n.b. Elles viennent de Fanny, Artiste en bien-être ces jolies illustrations.

Je ne veux pas passer le reste de ma vie de mauvaise humeur!

Le jour où je me suis fait cette réflexion, j’ai décidé de ne plus laisser la colère et l’impatience prendre le dessus dans ma vie. Oh que non! Je ne voulais pas vivre le reste de ma vie « avec la baboune »*!

Bien sûr, je ne peux pas éviter toutes les situations délicates et imparfaites** qui se présentent dans ma vie mais, je peux décider du temps qu’elles m’affecteront.

Je ne suis pas très habile pour passer rapidement « du coeur à la tête ». De l’émotion à la rationalisation. Le chemin est parfois long et parfois court. Je n’ai définitivement pas beaucoup de talent et certainement pas le désir de rationaliser trop rapidement. Par contre, je constate maintenant que je réussis de mieux en mieux à ne pas rester dans un état de mauvaise humeur pendant trop longtemps. Certes, les choses m’affectent encore, mais moins longtemps, et plus du tout jusqu’à tourner à l’obsession! Alors qu’autrefois je pouvais « ruminer » une idée ou un problème pendant des jours (Comprenez-moi bien. Je ne ruminais pas continuellement mais la pensée reprenait trop souvent la place dans mon esprit!), aujourd’hui j’y pense mais je ne suis pas prisonnière du problème. Il me touche sans m’obséder!

Je me demandais récemment comment il se faisait que j’avais changé sur ce point.

Vous savez ce que j’ai trouvé?  Je ris plus souvent de toutes sortes de contrariétés en faisant mes exercices de yoga du rire!  Le rire de la dispute, le rire de la carte VISA, le rire des pleurs, le rire de la corvée, le rire du dégât d’eau… autant d’occasions de rire de quelque chose qui n’est pas drôle de prime abord! Bien que ce ne soit pas drôle, je conditionne mon corps à en rire.

Croyez-vous que les problèmes ont moins d’emprise sur nous lorsque nous nous entraînons à en rire?

Eh bien, j’affirme maintenant que oui!  J’en ai la preuve!

Alors, si vous non plus ne souhaitez pas passer le reste de votre vie de mauvaise humeur, je vous encourage à mettre en pratique quelque chose de fort efficace: riez plus souvent!

Si vous doutez pouvoir réussir par vous même, plusieurs outils existent et sont là pour vous aider.

Demandez-moi quels sont les meilleurs!

En attendant, pratiquez le sourire intentionnel, un peu comme Mona Lisa si vous le voulez. Et ne laissez plus la mauvaise humeur gâcher votre vie trop longtemps.

Rire, joie et santé

Linda

 

*: faire la baboune signifie bouder

**: aimez-vous l’expression que j’ai choisi pour parler de ce qui a le potentiel de me mettre en colère ou de me frustrer?!